Définir le projet
Son objet : Humanité numériques et Visuel
Les Humanités numériques (Digital Humanities) avec un accent
particulier sur le visuel (sources visuelles pour l'historien et constitution
de bases de données ; visualisation des données...). La définition que
nous donnons des Humanités numériques pour ce projet s'appuie fortement sur le
Manifeste des Digital Humanities élaboré lors du ThatCamp Paris 2010[1] : « Les digital humanities
désignent une transdiscipline, porteuse des méthodes, des dispositifs et des
perspectives heuristiques liés au numérique dans le domaine des Sciences
humaines et sociales ». « Les digital humanities concernent
l’ensemble des Sciences humaines et sociales, des Arts et des Lettres. Les digital
humanities ne font pas table rase du passé. Elles s’appuient, au
contraire, sur l’ensemble des paradigmes, savoir-faire et connaissances propres
à ces disciplines, tout en mobilisant les outils et les perspectives
singulières du champ du numérique ».
Son contexte : le tournant numérique français et le retard lyonnais
Le projet part du constat de l'essor des Humanités numériques en France
depuis quelques années et du fait que celles-ci restent peu développées dans le
contexte académique lyonnais. Il s'enracine aussi dans la conviction partagées
par tous les « néo-humanistes » que « le tournant numérique pris
par la société modifie et interroge les conditions de production et de
diffusion des savoirs » et qu'on ne peut désormais l'ignorer.
Ses objectifs : recherche, formation, diffusion des savoirs
Un projet qui vient combler un manque
Un manque : le défaut de structures, d'institutions, de réseaux, de
programmes de recherche consacrés aux Humanités numériques à l’échelle
française et lyonnaise
·
en France en général : pas (encore?)
d'association française ou francophone pour les Humanités numériques inexistant
ou ce qui révèle un certain retard français par rapport aux milieux
anglo-saxons et européens
·
à Lyon en particulier : pas d'équivalent du
ThatCamp Paris[2] à
l'initiative de l'EHESS par exemple, pas de laboratoire de recherche
spécialement consacré, pas ou peu de séminaire et formations (à l'exception du
nouveau Master « Architecture de l'Information » à l'ENS de Lyon[3]
ou du séminaire « L'histoire à l'ère du numérique » animé par
Christian Henriot[4])
L’objectif à long terme est donc
de s’inscrire et de répondre aux évolutions actuelles des pratiques et
conditions de recherche et de fédérer les initiatives existantes, émergentes,
qui restent embryonnaires et parsemées. Le projet est donc ambitieux à long
terme : le labo junior Digital University devrait idéalement servir de
pivot et de point de départ d’un réseau pour les humanités numériques à Lyon.
Un projet qui répond à une double nécessité
·
Un besoin
académique : la recherche scientifique, notamment les sciences
humaines et sociales, ne peuvent ignorer le tournant numérique, faire l’économie
d’une réflexion sur l’évolution de leurs pratiques au plan théorique et sur l’usage
des nouveaux outils numériques. Ce double impératif nécessite de mettre en
place des formations, des ateliers et des structures de recherche et de
diffusion des savoirs (colloques, journées d’études…)
·
Un besoin
social : le numérique est omniprésent dans nos vies quotidiennes,
chacun est amené à les fréquenter chaque jour à des degrés et pour des usages
divers. Cette omniprésence requiert une formation et une sensibilisation aux
problèmes, enjeux et outils disponibles. L’ambition du labo junior est aussi de
s’ouvrir sur le grand public avec un triple objectif de formation ; de
vulgarisation des savoirs, savoir-faire et savoir-être ; d’ouverture d’espaces
de réflexion et de dialogue.
Trois types d’actions et d’activités en réponse aux trois objectifs de recherche, formation et diffusion des savoirs
Objectifs
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Activités et méthodologies envisagées
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Recherche
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Formation
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Diffusion des savoirs, des savoir-faire et savoir-être
|
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Sa méthodologie
... à compléter...
Les techniques utilisées
... à compléter...
Les modalités de restitution des résultats
... à compléter...
Justifier le projet
Un projet éminemment collectif
L’objet « Humanités numériques » se prête « naturellement »
au travail collaboratif et aux pratiques de collaboration[6].
La structure du « labo junior » est donc particulièrement adapté à une
première appréhension de cet objet, à la fois trop vaste, trop insaisissable et
trop hybride pour être embrassé dans sa totalité par un chercheur isolé.
Un projet éminemment transdisciplinaire
Les Digital Humanities constituent
un objet hybride et transdisciplinaire par essence, aux confins des sciences « dures »
(informatique, mathématiques…), des sciences humaines et sociales (histoire pour
les archives numériques, géographie pour les systèmes d’information géographique et la cartographie numérique,
sociologie pour le traitement statistique et la visualisation des données…) ou
des lettres et des langues (outils de traitement des sources textuelles). Par
son caractère interdisciplinaire, ce projet se prête donc tout particulièrement
à l’expérience du labo junior et devrait fédérer une grande diversité de
disciplines et d’étudiants issus d’horizons disciplinaires variés.
Un projet réticulaire et articulé à l’échelle lyonnaise
Notre projet de labo junior Digital University of Lyon sera articulé et en
réseau avec d’autres structures au sein de l’Université de Lyon : le
master « architecture de l’information » de l’ENS de Lyon, « l’atelier
numérique de l’histoire », le programme JorIss, ou encore la région Rhône
Alpes.
Un projet international
Le projet aura une dimension internationale forte à double titre :
·
Par son objet même : qui suppose une
ouverture sur les milieux de la recherche européenne et anglo-saxonne surtout, pionniers
et en pointe dans le domaine des humanités numériques
·
Par la composition de ses membres :
doctorants chinois de l’IAO ( ?) venus de l’ECNU pour la plupart
Le projet s’appuiera donc sur les structures d’échange et de coopération
existant entre l’ENS de Lyon et les établissements d’enseignement supérieur et
de recherche étrangers.
[6]
Comme le souligne un récent ouvrage sur le sujet : « the Digital Humanities remains at its core a profoundly
collaborative enterprise »,
Burdick, Anne. Digital humanities. Cambridge, MA: MIT Press, 2012,
accessible intégralement en ligne sur :
http://lab.softwarestudies.com/2012/11/digitalhumanities-book-is-out.html
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